Cerambyx cerdo - Grand Capricorne du Chêne.

clement
1 janv.
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Dernière mise à jour : 13 janv.

Les longicornes sont apparus avec les premiers arbres, il y a quelque 65 millions d’années, ils sont présents dans les forêts et steppes du monde entier.

Il dépend de la présence de vieux feuillus pour se reproduire : les Chênes essentiellement, mais aussi à l’occasion, les Frênes, les Hêtres, les Charmes ou les Châtaigniers.

L’essaimage de printemps est directement lié à la température et a lieu quand il fait plus de 20 °C, au cours de trois journées consécutives, sans pluie et sans gelée la nuit. Le scolyte peut faire des vols de près d’un kilomètre pour aller s’installer dans un autre arbre.

Cycle de vie du capricorne :

Les femelles pondent en juin dans les blessures de l’écorce des arbres. Les œufs éclosent et donnent des larves le mois suivant.
Les larves vivent dans l’écorce pendant presque 4 ans. Elles consomment le bois et creusent des galeries de plus en plus profondes.
Au printemps de la 4e année, les larves se transforment en nymphe durant l’été. Cette phase nymphale dure 4 à 6 semaines avant de laisser place à l’imago ( insecte adulte).
L’adulte hiberne jusqu’au printemps suivant, il va alors sortir pour se reproduire. Après un mois de vie à l’extérieur, l’insecte adulte va mourir.

Dégâts :

Seuls les arbres sur pied, à partir d’un certain diamètre, en particulier les sujets isolés et stressés sont attaqués.

Ces galeries bloquent la circulation de la sève et affaiblissent mécaniquement l’arbre. Ils deviennent sensibles au vent et, d’autre part ces «portes» creusées, restent en permanence ouverts et invitent donc d’autres hôtes malveillants à venir.

On se plaint souvent des dégâts commis par le Grand Capricorne sur nos arbres, mais l’insecte s’attaque essentiellement à des arbres que l’on a préalablement affaiblis par des coupes répétées !

Facteur favorisant :

Le capricorne est un coléoptère qui apparait sur des arbres ayant subi un changement de contexte écologique ( forestier à urbain), des arbres en état de stress suite à un élagage, coupe de racines ou stress hydrique. Le réchauffement climatique et la chaleur de nos villes sont fortement appréciés par cette espèce thermophile.

La capacité de dispersion de cet insecte étant assez faible ( quelques centaines de mètres), il suffit parfois que deux ou trois arbres disparaissent pour mettre en danger une population locale. Tout bois colonisé par le coléoptère doit être laissé sur place et le fut doit être conservé verticalement pour préserver cette espèce.