Le Scolyte typographe - Bostryche typographe

Le scolyte est un petit insecte xylophage, qui appartient à l’ordre des coléoptères. Leurs tailles est comprise entre 2 et 7 mm, le scolyte à un corps cylindrique de couleur noire ou brune, et recouvert d’élytres qui protègent ses ailes. Les larves du scolytes sont blanchâtres, molles et en forme d’arc.

Le scolyte est un insectes endémique à nos régions, son rôle premier était de régénérer nos forêts en se nourrissant des bois morts.

L’essaimage de printemps est directement lié à la température et a lieu quand il fait plus de 20 °C, au cours de trois journées consécutives, sans pluie et sans gelée la nuit. Le scolyte peut faire des vols de près d’un kilomètre pour aller s’installer dans un autre arbre.

Cycle de vie du scolytes :

• Le mâle creuse un trou de pénétration dans le bois. il créer une chambre nuptiale et il envoie des pheromones d’agrégations

• Entre 2 et 3 femelles sont attirées dans la chambre nuptiale, chaque femelle fécondée creusera des galeries verticales, elles y posent entre 30 à 60 oeufs.

• Les larves éclosent sous 2 semaines, elles font des galeries perpendiculaires à la galerie principale. Elles coupent la circulation de la sève.

• 1 à 3 semaines après, les adultes s'envolent vers un autre arbre

Dégâts :

Le développement larvaire sous-cortical et la présence de champignons véhiculés par l’insecte au cours du travail de forage entraînent la destruction des tissus conducteurs de sève conduisant à la mort rapide du sujet atteint. Le sujet atteint peut mourir en quelques semaines et peut contenir de 60 à 80 000 individus.

Le typographe est un parasite de faiblesse, attaquant de préférence des arbres fraîchement abattus, affaiblis ou mutilés. Cependant, dans des circonstances particulières (chablis, stockage de grumes en forêt...), la population atteint un niveau épidémique et peut, dans ce cas, réussir à coloniser des arbres peu affaiblis ou sains (population à comportement primaire).

Facteur favorisant :

Le froid hivernal tue habituellement suffisamment de larves de scolytes pour maintenir la population à un niveau constant, les hivers de ces dernières années sont assez doux et suivis de printemps et étés chauds et secs, ce qui permet une prolifération des scolytes.

On peut rajouter à cela des fins de saisons moins pluvieuses et donc favorables à de nouvelles générations de scolytes, on peut donc observer entre 3 et 4 générations sur une saison.

Un autre des facteurs favorisants et le faite d’enlever les bois scolytés. Les auxiliaires du scolyte arrivent sur l’arbre attaqué quelques semaines après leurs envols de l’arbre, du coup chaque bois exporté loin de la forêt transporte avec lui non pas des scolytes mais des auxiliaires.

Histeridae : Insectes coléoptères

Lonchaeidae : Mouches

Ichneumons : Insectes hyménoptères

Moyens de lutte :

La lutte contre les scolytes est délicate, car ils passent la plus grande partie de leur vie sous l’écorce. Mais en connaissant les facteurs favorisants on peut écrire une petite liste de chose à mettre en place pour essayer de ralentir leurs progressions :

Le stress hydrique est la première des causes et surement la plus dure à gérer dans le temps. Chaque arbre en manque d’eau devient stressé et donc vulnérable à différentes attaques. Favoriser le sol, plus particulièrement la vie du sol et la rétention en eau. Le compactage, les coupes rases, les forêts monospécifique n’aident en rien la bonne rétention en eau des sols de nos forêts.

Les forêts monospécifique sont un boulevard pour les ravageurs, revenons à des forêts plus diversifiées.

Certains Picea abies sont de base résistant à certains stress hydriques ( les arbres qui poussent spontannément, ceux qui poussent sur terrain en pentes, ...) Sélectionnons ceux-là avant d’aller chercher à l’autre bout de la terre un cultivar résistant qui apportera bien d’autres problèmes par la suite Il faut retrouver un équilibre au sein de nos forêts, une diversités végétales, une diversité animales, etc...

Le scolyte a décimé des arbres et des forêts entières, mais profitons de cela pour recréer les forêts de demain. Des forêts mixte, avec une grande diversité végétale, animale, avec une gestion plus axée sur le qualitatif et la sauvegarde du sol et de la vie de la forêt.